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XIA - FLOWER

7.31.2015

TBT: Ma seconde tentative de livre

Bonjour, ça fait longtemps que je n'ai pas publier sur ce blog! Je me concentre cette année sur mon nouveau blog d'écrivain, Conatus, oú je travaille sur mon projet PAWW, Pictures Are Worth Writing, mais aujourd'hui j'ai retrouvé ce chapitre tiré d'un livre que j'avais débuté à écrire en 2011, Aujourd'hui, les zombies, sur une invasion de zombies, évidemment, mais qui n'a jamais eu lieu. Le document total a quand même 45 pages. J'ai décidé de partager ce chapitre avec vous, puisqu'il contient de la romance et des fleurs. ;) Avertissement pour violence graphique et mortalité infantile.

Jour 54
Dîner aux chandelles ou comment être obligé de dire adieu à son bras

Aucun zombie à l’horizon. Un regard vert forêt s’en assura avant de bien remettre le morceau de tissus entre les planches de bois bloquant une fenêtre. Il retourna à la cuisine, et ses doigts effleurèrent la hanche du fusil de chasse posé sur une commode. Il sourit à sa femme qui mangeait avec leur fils et les rejoignit à la table. La seule source de lumière était quelques bougies placées çà et là. Ils mangèrent en silence, ponctué parfois par des paroles à demi chuchotées.

Ils avaient trouvé refuge dans une vieille maison en campagne, loin de toute urbanisation, et leur stratégie semblait porter fruits puisqu’il n’y avait eu que quelques zombies depuis qu’ils y étaient arrivés, il y avait de cela quelques jours.

Plus tard dans la soirée, la femme lisait à voix basse un livre à son fils pour qu’il s’endorme lorsque son mari vint les rejoindre.

« Tam, viens voir », fit-il d’une voix qu’il se voulait calme malgré son anxiété.

Après avoir souhaité une bonne nuit à l’enfant, ils le quittèrent pour aller à une fenêtre derrière la maison. L’homme lui fit signe de rester silencieuse avant de lui montrer ce qui causé son trouble.

Six zombies étaient amassés contre une des parois de la maison, silencieux avec leur air hagard. Il y eut soudain un septième, se présentant à quelques centimètres d’eux, son regard directement dans celui de la femme, Tamara. Celle-ci recula, effrayée, et se plaqua une main contre la bouche pour éteindre son hoquet de frayeur.

Le mal était toutefois fait. La créature se mit à geindre de l’autre côté du mur, et les six autres firent pareil. Il y eut un bruit sourd, puis d’autres lui firent écho.

La maison était si fragile, ils allaient détruire le mur. Le couple ne savait que faire. Devaient-ils se risquer à sortir pour les descendre avant qu’ils n’attirent d’autres de leurs semblables ? Leur hésitation leur fut fatale.

Il y eut un lourd craquement dans le bois, et ils virent une craque s’élever tout le long du mur, puis disparaître dans l’autre pièce à l’étage, où leur fils dormait. Un autre coup agrandît la fente, et Tamara vit une créature de presque deux mètres. C’était elle qui cognait le mur. Aucun doute que celui-ci ne tiendrait plus longtemps.

L’homme courut chercher son fusil de chasse, et il entendit d’autres zombies qui essayaient de détruire la barricade d’une fenêtre. Il retourna vers sa femme, mais n’eut le temps de la rejoindre.

Le mur lâcha, se brisa en un nuage de plâtre pour laisser passer le plus gros zombie que le couple n’eut jamais vu. Le fusil fut utilisé contre lui, et l’homme cria à sa femme d’aller chercher leur fils. Elle ne voulait pas le laisser seul face à ces créatures, mais son cœur fit un nouveau bond lorsqu’un bruit lourd se fit entendre à l’étage. Elle courut pour rejoindre la pièce où leur fils dormait, mais déjà, c’était trop tard. Il était déjà mort, une goule s’empiffrant de son petit corps.

C’était la fin. La femme le savait. Toutefois, elle n’allait pas leur donner sa vie sans combattre. Elle sortit une arme automatique de sous son t-shirt et tira dans le derrière du crâne du zombie qui s’écroula. Sanglotant sans que les larmes ne coulent, elle s’approcha du cadavre sur le lit.

Sa gorge avait été déchirée, le sang avait imprégné une bonne partie des draps et dégoutait sur le sol de bois. Il pouvait se transformer d’un moment à un autre maintenant, et la femme savait ce qu’elle avait à faire. Son arme automatique était toujours logée dans le creux de sa main. Elle la leva et visa le front de  son enfant.

Non, ce n’est plus mon fils.

Elle détourna les yeux. Tira. Et cria lorsqu’une goule râla derrière elle. Elle se retourna et se recula pour avoir un meilleur angle de tir. Son pied nu glissa sur le sang qui s’étendait toujours, et elle tomba, sa tête cognant contre le montant du lit. La femme fut désorientée un instant, mais se força à reprendre ses esprits pour tuer le zombie. Une fois fait, elle voulut se relever, mais elle était encore trop étourdie pour ce faire et tomba de nouveau sur le sol. Sous la force des chutes répétées, celui-ci craqua et brisa, envoyant la pauvre femme un étage en dessous.

Elle resta un instant sans bouger, la respiration coupée par l’impact. Elle était tombée dans le salon, heureusement sur une moquette épaisse et verte. Malheureusement, elle était aussi tombée sur une table basse en vitre épaisse, du style qui ne servait qu’à être toujours sale, et dont la base en acier n’était pas recouverte par une protection en caoutchouc. La table était renversée, et un des pieds avait traversée son bras gauche.

La douleur la réveilla de sa demi-inconscience, et elle cria. C’était terrible. Elle n’osait bouger du tout, la panique totale s’éprit d’elle. Le métal râpait contre son os à chacun de ses sanglots.

Elle avait peine à entendre ce qui se passait autour d’elle, avec son sang qui lui tambourinait aux oreilles, sa tête qui n’était pas encore remise de la chute et la douleur cuisante de son bras. Que se passait-il pour son mari ? Pourquoi n’y avait-il pas de zombies qui venaient la dévorer ? Elle se força à se calmer, prenant de longues respirations malgré l’inconfort qui envahissait sa tête. Il y avait des pas rapides dans le couloir, des voix d’hommes. Était-ce son mari ? À qui parlait-il ? Tamara ne comprenait pas, et même si elle se concentrait, une allégresse lui disait d’arrêter de combattre, de simplement s’endormir et se laisser porter…

Elle distingua un visage d’homme au-dessus d’elle, et ce n’était pas son mari. Elle émit un faible bruit, mélange d’un gémissement et soupir, avant de difficilement déglutir. Elle ne comprenait pas ce que la personne lui disait, et puis quelqu’un d’autre se pencha de l’autre côté d’elle. Il bougeait ses doigts devant ses yeux, ces derniers devenant trop lourds pour elle. Ils se fermèrent d’eux-mêmes, et elle perdit conscience.

28.09.11

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