Vidéo de la semaine

XIA - FLOWER

12.19.2008

Humain

None of this is real.

It doesn’t exist.

All of this is in your head.

So let’s just make it real.


La bruine est épaisse dehors, emmitouflant froidement nos cerveaux dans des cocons de mélancolie et de tristesse à en faire pleurer l’âme. Je ne suis jamais venue ici. L’inconnu fait peur dans ce genre d’endroits. C’est lugubre, l’atmosphère assez basse pour que je doive raser les murs afin de me faufiler entre les larmoyants.


Les lieux où errent la mort sont tristes et désolants, saturés de malheurs et de regrets. Les secrets non-dits, cachés depuis peut-être des décennies, sont parfois révélés, murmurés à l’oreille, ou criés haut et fort dans l’assemblée. Tous sont désolés pour les parents, les amis, la famille, l’amant.


Ne pourrait-on pas l’enterrer, vite et simplement ? Non, le corps est exposé, frappé par des centaines de regards affamés ou chargés de larmes, regrettant de ne pas avoir assez connu la personne qui, maintenant, est parti et ne reviendra plus.


The end of the night

Is near, the sun

Shall rise soon.


La mort(e) est là, gisant seule au milieu de tout ce raffut de gens, dans ce faux emblème de bois, miroitant de par son maquillage qui essaye en vain de marquer les coups reçus. L’humiliation est morte avec le personnage, elle ne souffre plus de tous ces yeux, la suivant dans son immobilité éternelle.


Quelques os ont été déplacés, tordus, brisés, disloqués afin qu’elle paraisse belle, ravissante, bras en croix, dans son repos sans fin. Je ne la pleure pas, cette femme essorée. Les larmes ne sont pas de mises. Même si elles couleraient, ces larmes de crocodile, plus jamais je ne pourrai revoir ses yeux pétiller, ses lèvres s’étirer, ses doigts s’agiter. Il faut l’assimiler, l’oublier sans toutefois la ranger dans une vieille armoire. La mort est la rencontre des âmes des gens qui se sont échappés.


Can’t you feel

The cold fingers

Of the young and lonely boy

Who asks for money?


La bonté, la compassion, la pitié, tout ça n’est qu’égoïsme cachée pour n’avoir que plus. Il n’y a point de pertes, seulement des gains perdus ou non réclamés. Je ne la pleure pas, cette femme désormais entourée, je n’en ai pas le besoin. Il ne sert à rien de la pleurer, à moins que ce ne fussent des larmes de joie, parce que… Oui, je crois qu’elle est enfin heureuse.


Morue The Great

18.12.08.

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