Durant mon secondaire...

Quand j’étais jeune, je me faisais écœurer, comme certains disent. Je ne me faisais pas tabasser ou quoi que ce soit de physique, c’était moral. Certaines personnes m’écœuraient parce que j’étais différente, parce que j’écoutais de la musique de « Chinois », parce que j’étais toujours en train d’écrire, parce que j’étais grosse… À 15 ans, on n’a pas besoin de se faire dire qu’on est laid et/ou gros, on est déjà assez mal dans notre peau comme ça, pas besoin de l’aide des autres. J’ai toujours eu une espèce d’indifférence pour tout ce qu’on pouvait me dire, me faire, mais maintenant que je regarde en arrière, je peux dire que oui, c’était de l’intimidation, de la brutalisation verbale.

J’ai commencé à découvrir la musique japonaise à 14 ans, et puis celle coréenne vers la fin de mon secondaire, et j’ai écrit beaucoup durant mon secondaire. Je veux dire, vraiment beaucoup. Je me rappelle de mes cours de Français inutiles où je passais la période à simplement écrire une histoire X, et ma professeur m’avait même changé de place parce qu’elle voyait que j’écoutais pas durant ses cours. J’avais continué de pas écouter, et un jour, elle m’avait demandé ce que j’écrivais. Je pouvais pas vraiment lui répondre « De la porn homosexuelle »… Ah oui! J’en faisais lire à n’importe qui à la fin de mon secondaire, c’était drôle. Hahaha. XD Enfin, donc toutes les choses « différentes » que je faisais et que j’étais faisaient que je faisais rire de moi. Et dire que j’avais même pas encore eu les cheveux verts, bleus ou argents… J’étais rousse dans le temps.

J’avais toutefois déjà mon caractère de sans-tact et de bitch à mes heures malgré le fait que j’étais très insécure, et je me rappelle de plusieurs fois où je me suis très bien défendue. Je crois que l’important aujourd’hui, c’est que j’ai évolué et que je me suis jamais laissé arrêté par personne. Je réalise que ces mêmes personnes qui m’écœuraient, en portant leur linge de Volcom ou de marques quelconques qui sont vraiment laids, ces mêmes personnes aujourd’hui sont insignifiantes à mes yeux. Les revoir dans la bus ou à l’université ne me ferait ni chaud ni froid, je passerais à côté d’eux sans rien dire. Je ne suis même pas sûre qu’ils me reconnaîtrait, tellement j’ai changé autant physiquement que mentalement. Oui, je me maudis encore pour certaines choses que j’ai fait par le passé, mais ce n’est plus de mon ressort, alors pourquoi avoir des remords? De toute façon, je suis la seule qui se souvient de ces moments.

Je suis une personne affirmée, j’ai les cheveux verts et je me fis à la mode coréenne pour m’habiller, et je suis peut-être pauvre comme le crisse, mais je vais faire ce que je veux de ma vie, et personne ne pourra m’en empêcher. L’important n’est pas de plaire aux autres, mais de se plaire à soi-même.

Self Love, by Stashion