Vidéo de la semaine

XIA - FLOWER

4.13.2012

Extrait d'Aujourd'hui, les zombies


Aujourd'hui est vendredi 13, et j'ai donc décidé (non, en fait y'a aucun rapport, mais chut XD) de vous présenter un bout du livre que je suis en train d'écrire, Aujourd'hui, les zombies. C'est une histoire secondaire qui porte sur le mauvais côté des gens, celui qui aurait tendance à sortir avec un certain contexte afin de dominer, d'exploiter, etc. Quoi de mieux qu'un monde apocalyptique pour profiter des personnes à leur insu? Pas tous les survivants tenteraient d'aider leurs semblables, et voici une de mes quelques histoires axées sur cette pensée. 

P-S C'est sanglant et méchant, mais vous deviez déjà le savoir, avec mon résumé. :P

Jour 60
Paris morbides
Des gens criaient proches de moi, me réveillant brusquement et sans aucune gentillesse pour ma pauvre petite tête. Ma nuque palpitait désagréablement, et je me rappelai soudainement avoir reçu un coup. Voilà pourquoi je m’étais évanoui. Je me relevai lentement malgré toutes ces voix, désorienté. Je clignai des yeux en faisant une grimace en découvrant où je me trouvais.

C’était… morbide. Bien que le mot ne soit plus d’office dans le monde apocalyptique où nous vivions désormais, je n’avais jamais vu autant de cadavres en un seul endroit. Ils étaient empilés pêle-mêle dans les coins, et il y avait des cellules fermées intégrées aux quatre murs. Ce que je vis à l’intérieur me fit frémir d’effroi. Des zombies, une dizaine d’entre eux.

C’est à cet instant que je relevai les yeux pour voir une foule amassée autour du trou béant dans le plafond. D’après mes observations, nous étions dans un immeuble, et j’étais seul dans la salle avec les cages remplies de zombies. Je regardai une nouvelle fois les gens au-dessus de moi, et ils étaient un mélange de gens aigris, sales, et qui me firent penser à une bande d’ouvriers déglingués du début XXe siècle que j’avais vue dans un livre.

Je voyais de l’argent passer dans les mains sales des gens, j’entendais des chiffres criés d’un bout à l’autre. Ils… pariaient sur ma mort. Oh bon sang, dans quoi étais-je tombé ? Ils allaient ouvrir les cages, et les zombies allaient me sauter à la gorge. Si au moins j’avais une arme… 

Une voix m’interpella, et je remerciai mes réflexes, car j’évitai de peu de recevoir un pied-de-biche derrière la tête.

« Prends ça, et défends-toi bien ! Cria une femme. J’ai parié que tu réussirais à dégommer six de ces créatures ! »

Cette espèce de vieille folle ! Bien sûr que je me défendrais, mais ce ne serait certainement pas pour lui permettre de gagner son pognon. Je fouillai mes poches, mais découvris qu’ils avaient pris mon poignard et mes cigarettes. 

J’aurais dû écouter Georgia lorsqu’elle m’avait averti de ne pas sortir. Nous avions entendu un gémissement dehors, un gémissement qui ne semblait pas venir d’une de ces maudites créatures, et dans ma grande bonté, j’avais décidé d’aller voir ce qui se passait malgré l’avertissement de ma partenaire. Eh bien, cette même bonté allait me faire tuer. 

« Et maintenant, place au spectacle ! » Rugit un autre homme.

Je vis qu’il avait une télécommande dans les mains, et un sourire mauvais défigurant ses traits, il appuya sur un bouton. Je ramassai prestement mon arme, mon cœur battant lourdement dans ma poitrine, alors qu’un bruit lourd et bref se fit entendre autour de moi. Les portes s’ouvraient. Je serrai le pied-de-biche dans ma main.

Réfléchis, et vite. 
Je tournai le regard vers la masse de corps, et je m’y précipitai. Des membres détachés trainaient, j’en pris deux malgré ma répugnance et les jetai dans la direction des zombies. Certains plongèrent dessus. D’autres par contre ne purent s’en approcher assez vite, et ils décidèrent que j’étais une proie plus facile que les membres, malgré le fait que je leur en lançai d’autres. 

Mon cœur battait fort dans ma cage thoracique. Je rentrai le côté pointu de mon pied-de-biche dans l’œil du zombie le plus proche, puis le retirai prestement avec un bruit mouillé. Il tomba.

Je ne pourrai jamais tous les tuer sans me faire mordre ou griffer par eux, c’était impossible. Par pur réflexe, je repoussai un autre d’un coup de pied dans le thorax, puis sautai plusieurs fois à pieds joints sur sa boîte crânienne. J’enfonçai une nouvelle fois mon arme dans la temple d’un énième, puis reculai vers le fond de la salle. 

Et là, cachée sous un zombie décapité, une hache brillait de sa belle lame ensanglantée. Je la tirai à moi, souris malgré la situation sous le confort de son poids. Je me retournai, revins vers le seul zombie debout, et fis tourbillonner ma hache avec de la lui planter directement dans le visage. 

Aussi bien m’occuper du plus grand nombre possible pendant qu’ils ne se concentraient pas sur moi. Deux zombies étaient penchés sur une jambe, lui mangeant le mollet, et je réussis à m’approcher d’un sans qu’il ne s’en aperçoive. Je lui plantai la lame de biais dans le crâne, et elle se délogea ensuite avec un bruit visqueux et grotesque. 

J’étais à bout de souffle, la force que je devais mettre à chacun de mes coups m’épuisait, mais je devais continuer. Je ne savais pas combien de temps je pourrais survivre, mais je devais survivre, pour Georgia... 

L’autre zombie se tourna vers moi en voyant son «ami» se faire arracher un bout de tête, mais ma hache était déjà dans son visage avant qu’il n’ait seulement le temps de gémir. 

« Il en a déjà tué six, Suez, t’imagines? Rit une voix de femme au-dessus de moi. Tu vas me devoir un gros paquet. »

Sa voix me fit perdre un instant ma garde, et je ne me rendis pas compte qu’une de ces créatures se précipitait sur moi jusqu’à ce qu’elle essaie d’empoigner mon bras. Je criai de peur et de surprise, et réussis à le faire lâcher prise en faisant une rotation du bras, mais une autre s’approchait. Je lui tirai maladroitement ma hache et sortis prestement mon pied-de-biche que j’avais glissé dans ma ceinture. 

J’avais toutefois mal visé et n’avais pas tué le zombie, mais seulement fait tomber. Il avait rampé jusqu’à moi et me fis chuter en me tirant par le pied. Mon visage putride où manquait une partie d’une joue se retrouva à quelque centimètres du mien. Je tournai la tête en pressant sur la sienne pour le repousser, cherchant du regard mon arme que j’avais laissée tomber, mais le premier plongea sur moi et me mordit profondément le poignet, m’arrachant un morceau de chair et un hurlement. Un flot de jurons s’échappa de mes lèvres, et une fureur sans nom prit possession de moi. Je réussis à reprendre mon pied-de-biche je ne sais comment et l’utilisai comme poignard dans l’oreille de celui qui m’avait enlevé tout espoir de survie. Je m’occupai ensuite du dernier.

Je me retrouvai à reprendre mon souffle bruyamment, à moitié prostré au milieu des corps, couvert de sang, de cervelle et de plusieurs autres types de morceaux humains. La foule hurlait autour de moi, de joie et de fureur, certains me lançaient même des bouts d’objets quelconques. 

J’étais fichu, j’étais infecté. Plus jamais je ne pourrais voir le magnifique visage de Georgia... Ma plaie arrêta rapidement de saigner.

Quelqu’un protégé d’un une-pièce en caoutchouc jaune fluo apparut au bout de la salle, serrant dans ses mains un bâton. Mais qu’est-ce qu’il voulait... Je réussis à me redresser sur mes pieds pour recevoir une décharge électrique dans la poitrine, m’envoyant repaître au sol. 

« Toi, tu vas dans la cage. »

C’est lorsque les grilles se refermèrent que je sus ma fin.

« Tu croyais pouvoir t’en tirer en les tuant, n’est-ce pas? » 

L’homme rit d’un rire gras et malsain.

« C’est ce qu’ils croient tous. »

Et il partit, me laissant seul dans cette cellule putride. Une larme coula sur ma joue.

Mon sang se mit à brûler.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Let's be cray cray together!

I like